width=La rencontre avec Laika a eu lieu dans un jardin. Elle était couché sur son ventre, ses pattes allongées devant elle et m’a curieusement regardée m’approcher d’elle. Arrivée à 2-3 mètres d’elle, je me suis arrêtée pour me présenter et lui expliquer les raisons de ma présence, et avant même que je ne lui lise les messages et les questions de sa gardienne, elle m’a dit :

Je t’attendais, je savais que tu viendrais me voir et je suis bien curieuse de savoir ce que tu vas me dire, bien que je le sache déjà. J’étais à ses côtés lorsqu’elle t’a envoyé le message, tout comme à chaque instant depuis mon départ. Elle a beaucoup de mal à accepter mon départ et elle se trouve dans un manque et une souffrance indescriptible.

Je la vois, je la suis comme son ombre, mais elle ne peut plus me voir, ni me toucher et cela lui manque affreusement. Sa tristesse et sa grande détresse m’empêche de suivre mon chemin, je ne me sens pas le droit de la laisser, je sais qu’elle est complètement dévastée et cela m’empêche de partir.

Elle m’a tellement aimée, choyée, dorlotée, câlinée et soignée que je me dois aujourd’hui de rester là pour elle, bien que je sache qu’ici ce n’est plus ma place et que je sais aussi que tant que je reste là, elle ne peut trouver la paix et faire son deuil et moi je ne peux me reposer et me ressourcer.

C’est très paradoxal tout ça, tu ne trouves pas ? Et pourras-tu nous aider, car je me rends bien compte que de rester dans son environnement au quotidien, de m’allonger dans l’herbe et de guetter tout ce qui se passe, m’empêche d’aller vers la lumière et en même temps je lui pompe son énergie. J’ai besoin d’aide, toutes les deux nous avons besoin d’aide, pour m’aider à faire le passage et pour lui permettre à elle de retrouver paix et harmonie dans son corps et son esprit.

Elle me parlait depuis un long moment sans s’arrêter, sans me laisser m’exprimer et elle a capté à l’instant ma pensée et m’a dit :

Excuse-moi, je ne suis pas très polie, je manque de respect, tu viens me voir pour me donner des nouvelles de ma maman, de ma moitié, et moi, au lieu d’écouter ce que tu veux me dire, je te bombarde de paroles, pardon.

Je l’ai rassurée et lui ai répondu que ce n’était pas grave et que c’était bien pour elle et sa maman de me dire ce qu’elle avait sur le cœur, et qu’après notre échange, je l’accompagnerais jusqu’au pont des fleurs, car le but de notre communication est aussi de l’aider à rejoindre le jardin des animaux si la transition ne s’est pas faite comme il se doit.

Encore une fois, j’aurais bien aimé, mais je ne pouvais pas la laisser, elle était trop mal et j’avais trop de peine pour elle.

Puis je lui ai lu les messages et les questions :

Je souhaite lui transmettre que je l’aime plus que tout, qu’elle a été courageuse, qu’elle me manque à chaque seconde que je ne l’oublierai jamais, que j’espère la revoir, qu’elle est l’amour de ma vie…

J’aimerais savoir comment elle va, avec qui elle se trouve, comment est sa nouvelle vie, ce qu’elle ressent, savoir si elle a quelque chose à me dire… je ne sais pas trop, J’aimerais savoir qu’elle a une deuxième vie et comment c’est une fois être sorti de son enveloppe…

Tu vois qu’elle se machine, pardon elle se torture l’esprit, elle se pose trop de questions, le petit vélo tourne dans sa tête et tant qu’elle n’aura pas de réponses, elle ne retrouvera pas la sérénité.

Dis-lui tout d’abord merci pour son message d’amour et dis-lui que moi aussi je l’aime pour l’éternité, car mon âme est reliée à la sienne et le restera toujours où que je sois, et que je ne pourrai bien évidemment jamais l’oublier. Elle est ma tendre moitié, nous sommes âmes sœurs et vivions déjà ensemble (mari et femme) dans une autre vie. Cela peut être difficile à comprendre et percevoir pour elle, mais qu’elle reconnaisse qu’elle a toujours su que ce n’était pas une relation ordinaire entre nous. Rien d’habituel, un grand amour l’une envers l’autre, beaucoup de respect et toujours attentives l’une à l’autre, au besoin de l’autre. Nous étions très fusionnelles et vivions l’une pour l’autre et l’une à travers l’autre.

Je sais que je lui manque et je sais combien, malgré mon âge, c’est difficile pour elle de me laisser. Dis-lui que j’étais sur mon chemin et je préparais mon départ depuis quelques mois, je mérite maintenant de pouvoir monter au paradis des animaux pour me reposer et me ressourcer, et surtout pour préparer mon retour. Car bien entendu, nous ne pouvons rester longtemps l’une sans l’autre.

J’ai vécu une vraie vie de princesse avec elle, et toutes ces années merveilleuses ont été du pur bonheur. Je l’ai aidée à traverser des épreuves difficiles, et ensemble nous avons toujours gardé la confiance et la joie de vivre.

Il faut que tu lui expliques que dès qu’on a fait le grand saut, on n’a plus de douleurs et on ne se trouve plus dans son enveloppe corporelle. On se sent de nouveau très léger, et l’âme, qui elle est éternelle peut se ressourcer pour se réincarner dans un autre corps physique. Mais tant qu’elle erre entre deux dimensions, cela est impossible, d’où la raison pour laquelle nous ne pouvons trouver la paix toutes les deux.

Dis-lui que je suis sa moitié, mais elle le sait, dis-lui que mon âme aspire à lui revenir pour continuer notre belle histoire d’amour ensemble. Mais pour cela un passage dans l’au-delà est la condition sine qua none. Je l’aime et je saurai attendre qu’elle se mette à ma recherche pour me mettre sur son chemin, bien que la patience ne soit pas mon fort, tu l’as je crois bien compris (miroir)

Dis-lui merci et merci à toi de faire le nécessaire pour nous permettre ce prochain retour.

Puis elle est venue à côté de moi ,et ensemble nous avons emprunté un chemin de lumière qui s’est ouvert à nous. Lorsque je me suis arrêtée devant le pont des fleurs, elle l’a traversé aussi vite qu’elle s’était mise à me parler et s’est noyée dans la lumière de l’escalier de l’arc en ciel.