Lorsque je suis arrivée sur le chemin, Lynka était assise et semblait m’attendre. Son regard était triste et changea d’expression à ma vue, je pouvais y lire une lueur d’espoir. Je me suis approchée doucement, et arrivée à quelques pas, je me suis arrêtée pour me présenter et lui expliquer que j’avais des messages pour elle de la part de sa gardienne et qu’elle aimerait aussi lui poser quelques questions :
Mon titou (son surnom) pour commencer je voulais te dire que j’étais tellement désolé de ne pas avoir pu te sauver. Je te l’avais promis et je n’ai pas réussi. Pardonne-moi.
Depuis que tu es partie nous sommes anéantis. Je pleure ton départ, ta perte, ton manques. Papy et mamie pleure également. Tata elle, te cherche, te pleure aussi.
Nous sommes allez chez mamie et Jayden te cherchais il disait « toutou ». Esya (mon autre chien) était très bizarre, je pense qu’elle se demandais où tu été également… pour être honnête on se demande tous où tu es. Où es-tu ma fille ?
J’espère que tu vas bien. Que tu es bien. Que tu as pu retrouver pépé et mémé et qu’ils vont bien également.
Mes câlins d’amour me manquent vraiment. Je suis anéanti mon chien ….
Pourquoi avais-tu si peur te sortir dehors ? Pourquoi avais-tu si peur de l’inconnu ?
Y’avait-il un moyen ou une solution pour te sauver ? Es qu’un jour tu reviendras parmi nous? Si oui, comment pourrais-je savoir que c’est toi ? Te reconnaître ? Es que tu m’en veux de ne pas avoir pu t’amener avec moi et de t’avoir laissée chez papy et mamie avec tata ?
J’espère que tu as aimé ta vie parmi nous mon bébé.
Ma fille s’il te plaît, ne l’oublie jamais. Moi jamais je ne t’oublierais. Tu me manques atrocement. Je t’aime tellement ma fille.
Mon départ lui semble si cruel et incompréhensible. Sa souffrance est grande et aujourd’hui plus que jamais les regrets et la culpabilité de ne pas avoir pu me sauver, mais aussi et surtout de ne pas m’avoir emmenée lorsqu’elle est partie pour créer sa famille, sont très forts et représentent un grand obstacle pour elle dans son deuil, et pour moi qui ne peux continuer mon chemin et rejoindre le jardin des animaux.
Depuis mon départ, je suis toujours là dans leur environnement et je leur puise leur énergie au quotidien, c’est très perturbant pour Esya, qui elle me voit et sait qu’ici ce n’est plus ma place et que j’ai besoin de monter au paradis des animaux pour me reposer et me ressourcer.
Je l’ai rassurée et lui ai dit qu’après notre échange je l’accompagnerai et l’aiderai pour faire le passage.
C’est nécessaire, tant que je reste là elle ne peut trouver la paix et faire son deuil, et moi je ne suis pas bien. J’étais sur mon chemin et je préparais mon départ, elle ne doit pas être désolée, elle ne peut pas s’en vouloir, ce mal me rongeait de l’intérieur, je ressentais de fortes douleurs dans la vessie et dans tout le bas du ventre, on ne pouvait plus rien pour moi. C’était un mal sournois et souvent c’est trop tard pour le guérir lorsqu’il est diagnostiqué. Maintenant je ne ressens plus aucune douleur, je me sens très légère dans mon corps mais tant que je reste là, il ne peut être réparé et tant que mon âme est en errance dans ce bas astral je ne suis pas bien et ni elle, ni papy et mamie, ni tata, ni mon petit frère ne peuvent retrouver la paix et la sérénité.
Je sais que je vous manque, surtout à toi ma maman à qui j’étais reliée et que tu pouvais revenir me voir quand tu voulais. Même si tu ne m’as pas emmenée dans ta nouvelle vie, tu savais où me trouver et que j’étais toujours là pour toi. Maintenant c’est le vide, le grand vide dans ton cœur et ce vide que tu ressens à l’intérieur de toi te met en grande souffrance.
J’étais là pour t’aider à avancer sur ton chemin et nous avons été séparées sur ce chemin lorsque tu as construit ta vie ailleurs. Mais malgré cela mon âme qui est éternelle et perdure après la mort est et restera toujours reliée à la tienne. Ne sois pas triste, ne me pleure plus cela nous empêche d’évoluer sur d’autres plans tous les deux. Le plan de la sagesse et de la spiritualité pour toi, et l’au-delà pour moi.
J’étais ton bébé, ta fille, ta petite fille et nous étions très complices et fusionnelles. Je savais que ça te poserait un problème lorsque tu es partie et que tu m’as laissée chez tes parents, et en même temps ils étaient tous les trois très attachés à moi aussi, ils m’aiment et moi je les aime aussi. Je n’étais pas malheureuse, rassure-toi, mais ma mission est auprès de toi et c’était mieux pour moi et avec ma maladie de monter au paradis des animaux. Ne regrette rien, c’est comme ça, tu as encore toute la vie devant toi pour me retrouver un jour sur le plan terrestre.
Car laisse-moi enfin te dire que je t’aime, je t’aime d’un amour fort et inconditionnel et mon âme aspire à te revenir lorsque toi tu seras prête à me retrouver et te mettras à ma recherche. J’ai vécu une belle vie de chien auprès de vous, j’étais considérée comme un membre de la famille, choyée et câlinée, et mon existence même courte, a été heureuse malgré les circonstances.
Ma maman ne m’avait pas socialisée correctement et j’ai toujours eu en moi des peurs, de fortes angoisses, et ce stress a cristallisé des énergies négatives qui se sont densifiées dans mon corps éthérique et se sont manifestées dans mon corps physique. C’est parce que la mort existe en tant que potentiel de transformation que la vie peut émerger, et moi je te reviendrai lorsque tu seras prête à me reprendre.
Lorsque nous avons peur d’abandonner ou de changer nos croyances, nos habitudes, nos schémas ou modes de pensées, des tensions apparaissent et nous cristallisent au risque d’en souffrir. Vis la vie sans crainte aucune, à chaque jour sa peine suffit et avance, n’aie aucune peur d’avancer dans la vie (miroir) et n’oublie pas, ma petite maman je te reviendrai pour t’accompagner sur ton chemin, garde confiance, travaille-là et n’aie aucun doute, tu sauras me reconnaître au premier regard. Ce sera une évidence pour toi, la certitude de la vérité.
Oui j’ai aimé la vie avec toi et vous tous et je souhaite continuer cette belle aventure lorsque ce sera à nouveau possible pour toi.
Puis elle s’est levé et elle est venue à mes côtés, elle avait visiblement envie d’un câlin et je lui ai demandé l’autorisation de la caresser. Elle s’est mise à aboyer de joie et je l’ai longuement câlinée. Puis toutes les deux nous nous sommes avancées sur un chemin de lumière qui s’est ouvert à nous. Lorsque je me suis arrêtée devant le pont des fleurs elle m’a dit :
Merci, dis merci à ma maman, dis-lui que je l’aime profondément et dis-lui que je n’ai plus peur. Je sais qu’on m’attend de l’autre côté et que je vais monter dans ce haut-lieu magique où je pourrai enfin me reposer et me ressourcer et préparer doucement mon retour.
Puis elle a traversé le pont et s’est noyée dans la belle lumière de l’escalier de l’arc en ciel.
Au revoir Lynka, paix à ton âme !
Lynka chienne 5 ansaurelien2021-05-28T18:34:43+01:00