La rencontre avec Simba s’est faite au bord d’une grande route. Il était assis, figé, ankylosé et regardait les voitures défiler les unes derrière les autres. Son regard était triste et sans expression, vide, terne. Je me suis approchée doucement pour ne pas lui faire peur, et je l’ai appelé plusieurs fois par son nom avant qu’il ne tourne la tête vers moi. Et lorsqu’il m’a vu’, ses yeux si tristes quelques secondes auparavant ont repris une lueur d’espoir et il a poussé un gros soupir pour me dire :

Me voilà soulagé. J’attendais qu’il se passe quelque chose, qu’on vienne me libérer, j’avais trop peur de devoir rester encore longtemps ici au bord de cette route si dangereuse, ou tantôt à errer dans leur environnement, dans leur quotidien, à m’accrocher à eux, à leur énergie et ce n’est pas sain ni pour moi ni pour eux. Cela perturbe énormément mes sœurs, surtout Nala de qui je suis très proche et à qui je pompe le plus d’énergie, et aussi mon compagnon frère. Ici ce n’est plus ma place et tant que je reste là dans ce bas-astral, tant que je n’aurai pas fait le passage et rejoint le jardin des animaux, je ne peux me réparer et eux ils ne pourront faire leur deuil. Nous avons tous besoin de ton aide pour nous permettre à moi de me reposer et me ressourcer, et à eux mes mamans et mes compagnons de retrouver paix et sérénité.

Je l’ai rassuré et lui ai expliqué que j’avais des messages et des questions à lui transmettre de la part de ses gardiennes, et qu’après notre échange je l’accompagnerai jusqu’au pont des fleurs,  il a poussé un second soupir de soulagement. Puis après lui avoir lu le contenu des missives :

Nos questions : 


à t-il souffert pendant de sa mort (blessures) ? Ou était-il cette nuit avant le drame ? Comment cela sait il passer ? Est-ce à cause de nous qu’il ait peut-être traverser cette foutue grande route en entendant nos appels à l’aide ? Nous montre t’il sa présence en sa petite sœur nala? (car on le ressent énormément) et pour finir… a t-il quelque chose de particulier à nous dire ? Un message d’amour ? À vrai dire je ne sais pas combien de question je peux vous poser… mais c’est ce qu’on a le plus besoin de savoir. 


Nos messages :


Léa : mon trésor, depuis une semaine ma vie est si vide, si incomplète. Tu es partis avec mon coeur entier…  Merci pour ces 2 belles années où tu as été mon soleil dans mes périodes sombres, tu me comprenais tellement, me réconfortais tellement avec tes petites roulades de tête et tes ronronnement tels un tracteur tellement c’était fort… je veux que tu parte en paix mon bébé, soit bien, court vers le jardin des animaux si coloré et si beau (comme toi d’ailleurs) il faudra du temps pour me guérir entièrement de ton départ si brutale mais je te ferais vivre à travers moi. Il n’y a plus que toi dans mon coeur à présent, sois en paix mon trésor. 

Quand le jour sera venu on se retrouvera, et cette fois-ci il n’y aura plus personne pour nous séparer. Je te sens prêt de moi…

Je t’aime bien plus que tout mon fils ️ Ta maman qui t’aime

 

 

Marie : Mon bilou, mon enfant, mon ange, merci. Merci pour toutes ces fois, ou tu m’a câliné tendrement, ou tu m’a aimé, de tout ton coeur. Tu nous a choisi, et nous t’avons choisi, notre coeur ne fait plus qu’un. Tu me manques, et me manquera jusqu’au jours, où, nous serons enfin réunis. Sache quoi qu’il arrive, que tu peux partir en paix, tu peux rejoindre se beau jardin rempli de couleur, et de joie. On se retrouvera, et personne ne pourras ne séparer cette fois. N’oublie jamais à quel point je t’aime, tu es unique, comme l’amour que je ressent pour toi. Je t’aime mon enfants, fais un bon voyage, en nous attendant, vis à travers moi, je t’aime mon plus beau cadeau. 

Ce n’est qu’un au revoir, notre plus belle étoile 

 

Il s’est levé pour venir tourner autour de moi avant de me dire :

Je suis si triste, j’ai tant de peine à leur faire de la peine. Mon départ leur inflige à toutes les deux une grande et terrible souffrance. Cela rajouté à la brutalité de mon départ, m’empêche de continuer mon chemin et de monter au jardin des animaux. Dis-leur merci pour leur message d’amour et dis-leur que moi aussi je les aime toutes les deux d’un amour pur, profond et inconditionnel. Dis-leur merci aussi pour ces merveilleux moments de grands et purs bonheurs que j’ai pu vivre avec elles, dis-leur que je suis désolé, je suis profondément peiné pour le mal que je leur fais et je leur demande pardon.

De nature enjoué, mais aussi très curieux de découvrir de nouvelles choses, j’avais un peu tendance à m’aventurer dans le quartier et de plus en plus loin. Et ce soir-là, la nuit tombée, j’ai imprudemment traversé cette route si fréquentée et je me suis fait éblouir par les phares. Je suis resté comme scotché à cet endroit et le choc a été violent, brutal et sans aucune chance d’y survivre. Je n’ai pas souffert, soyez rassurées, je me suis aussitôt réfugié dans mon corps astral, ça n’a duré que l’espace de quelques secondes, et après je me suis vu allongé sur le bitume de tout mon long et impossible de bouger, impossible de réintégrer mon corps physique, je savais que c’était fini pour moi. Je savais que j’avais fait le grand saut et mon inquiétude allait vers vous.

Je savais que le choc de me retrouver serait terrible, injuste et inacceptable pour vous, et je réitère encore une fois le pardon. C’était un accident, rien à voir avec vous, un bête et méchant accident parce que ma grande curiosité, ma grande envie de découvrir de nouvelles choses m’a attiré et poussé à rejoindre l’autre côté de cette route terrible. Lorsque vous m’avez appelé, j’étais déjà passé de l’autre côté du voile, on ne pouvait plus me ramener dans le corps terrestre, et je vous remercie pour la belle cérémonie que vous m’avez faite, digne de vous et de l’amour que vous me portez.

Je suis relié à maman Léa mais j’ai aussi un rôle à remplir auprès de toi maman Marie. Vous êtes toutes les deux des anges. Même si la vie est parfois un peu plus difficile pour vous, vous avez toujours gardé en vous la foi, la force et la confiance. La vie n’est un long fleuve tranquille que pour peu de monde et vous avez traversé, surtout toi ma mie à laquelle je suis relié, des moments douloureux, mais cela ne vous a pas empêché ni l’une, ni l’autre d’avoir toujours cette grande générosité de cœur, cette grande compassion, amour et empathie pour votre prochain, humain ou animal. Et cela ce sont des qualités de cœur qui représentent une force, votre grande force.

Je sais que je vous manque, que nos câlins vous manquent et à moi aussi même si je peux vous voir et vous entendre. Ne plus pouvoir me manifester à vous est frustrant pour moi aussi. J’ai vécu une vie de prince, de roi auprès de vous, aimé, choyé et respecté comme votre bébé, votre bibou, votre petit ange.
J’avais la mission de t’apprendre le détachement affectif, de t’apprendre à aimer d’une manière fluide et sans dépendance ni co-dépendance et surtout-de t’aider à te reconnecter à ton petit enfant intérieur, à la source, pour lui permettre à travers moi de panser toutes les blessures du passé. J’ai bien fait mon travail mais je n’ai pas terminé cette mission et je te reviendrai pour la reprendre. Quant à toi ma deuxième maman de cœur, le rôle que j’avais auprès de toi ressemblait comme un copié/collé à mon travail.

J’étais votre garçon, votre fils et j’étais l’enfant, le lien qui vous unissait. Je sais que votre cœur à toutes les deux est bien vide depuis mon départ, que la maison vous semble sans âme alors que mes compagnons veillent fortement à l’énergie qui vous entoure et vous protègent. Malgré cela votre cœur est triste et vous avez besoin de ma présence sur le plan terrestre pour vous sentir à nouveau pleines à l’intérieur de vous.

Un petit passage au jardin des animaux est nécessaire pour pouvoir me ressourcer et me réparer, mais mon âme qui est éternelle, qui perdure, aspire à vous revenir. Ce ne sera pas long, lorsque tu seras prête et te mettra à me recherche je me mettrai de nouveau sur ton chemin. J’attendrai le temps qu’il faudra et j’endosserai le costume qui vous plaira. Je vous aime et vous suis si reconnaissant de me permettre de rejoindre ce haut-lieu magique et il me tarde de le faire maintenant.

Puis tous les deux nous avons emprunté un chemin de lumière qui s’est ouvert à nous, et lorsque je me suis arrêtée devant le pont des fleurs, il m’a dit merci, puis s’est empressé de le traverser pour se noyer dans la belle lumière de l’escalier de l’arc en ciel.

Au revoir Simba, repose et ressource toi.