Sans grande surprise, Gaya m’attendait sur le chemin, un chemin tortueux avec des herbes très hautes et des ronces. Elle m’a regardée et m’a dit :
Oui l’endroit ici n’est pas très avenant, et j’ai hâte de rejoindre le jardin des animaux.
Je suis là pour t’accompagner Gaya, mais j’ai d’abord un message de ta gardienne et elle souhaite aussi te poser quelques questions :
Je suis vraiment désolée de ne pas avoir compris pendant toutes ces années qu’elle avait un problème de reins et que c’est pour cela qu’elle faisait pipi dans la douche ou sur les tapis. Je m’en veux terriblement car c’était vraiment mon bébé d’amour, ma petite princesse et je l’aime de tout mon cœur. J’ai l’impression de ne pas avoir été une bonne maman. Je ne sais pas comment me pardonner à moi-même. J’espère qu’elle est soulagée maintenant. Elle me manque terriblement et à mes parents aussi. J’ai très mal, c’était très dur de la laisser partir et maintenant d’imaginer le futur sans elle. Je la remercie de m’avoir choisie il y a 6 ans et grâce à elle j’ai ouvert mon cœur. J’espère la recroiser même sous une autre forme.
Question à lui poser :
A-t-elle été heureuse avec moi ?
Quel moment elle a préféré dans son incarnation?
A-t-elle réussie à aller au bout de sa mission de vie ?
A-t-elle un message pour moi ?
Comment puis-je surmonter son absence ?
Oui je sais que mon départ est très difficile pour toi, tu n’étais pas vraiment prête, alors que moi ce départ je l’avais préparé depuis début de cette année. Moi j’étais sur mon chemin et tu l’as bien compris, on ne pouvait pas me soigner, je suis née avec cette grave insuffisance et l’heure de tirer ma révérence était venue pour moi.
Seulement la douleur et la culpabilité m’empêchent de partir vers le paradis des animaux. Je comprends ton profond désarroi, tes questions, mais tu dois comprendre aussi qu’ici ce n’est plus ma place et tant que je reste dans ton entourage, je ne peux me reposer et me ressourcer et toi tu ne peux trouver la paix. Tant que je reste là, tu ne peux commencer ton travail de deuil et je pompe ton énergie.
Je ne t’en veux pas, sois rassurée, tu ne pouvais savoir qu’étant aussi jeune, je puisse être malade, mais l’énergie de mes reins, à la naissance, était déjà quasi nulle, et comme mon tempérament était plutôt de nature craintive et anxieuse cela n’a pas arrangé les choses, car j’ai cristallisé ces énergies de peurs dans mes reins. Le tout conjugué, mes reins étaient très malades et mes pipis souvent bien involontaires.
Mais tu ne dois pas t’en vouloir, tu ne pouvais deviner que c’était de nature physique et non comportementale. Je sais que j’ai été ton bébé d’amour et malgré tous les regrets que tu as aujourd’hui, je te rassure, tu as été une bonne maman pour moi et moi aussi je t’aime. J’ai été très heureuse avec toi, une vraie petite vie de princesse et je n’ai jamais manqué de rien.
La santé oui, mais celle-là tu ne pouvais pas me la donner, c’était une anomalie que j’ai ramenée d’une autre vie et pas guérissable. Je suis venue à toi car guidée par un de tes ancêtres pour t’aider à grandir, à t’affirmer, pour calmer tes peurs et tes angoisses et prendre confiance en toi et en la vie. J’ai réussi cette mission et je l’avais terminée. Je pouvais donc préparer mon départ et songer un retour au paradis des animaux pour me reposer et me ressourcer.
J’aime beaucoup la belle personne que tu es devenue et la compassion et l’empathie que tu as dans ton cœur et j’aimerais que tu continues à la développer et la mettre au service de ceux qui en ont besoin.
Je sais que je te manque, que mon absence t’est difficile, mais tu dois aussi apprendre le détachement, avoir la foi qu’on peut aimer et souffrir du manque de l’autre sans se morfondre dans des regrets et des culpabilités. Il est important de pouvoir faire son deuil lorsqu’on perd un humain ou un animal.
Moi, si tu le désires aussi, j’aimerais, après quelques semaines de passage là-haut, te revenir pour une nouvelle mission et t’apprendre le détachement affectif qui permet de mieux gérer ses émotions, ses peines de cœur et ce en toute humilité. Cela te permettra aussi d’ouvrir encore plus ton cœur sans appréhensions, sans peurs de devoir en souffrir.
Les meilleurs moments que j’ai passé dans cette incarnation sont les moments où nous étions toutes les deux, où nous partagions des moments très fusionnels. J’étais toi, tu étais moi et inversement. Tantôt je me suis sentie être ton bébé, tantôt j’ai ressenti que c’était toi mon bébé et cet état d’être a rempli mon cœur d’amour.
Je ne veux pas que tu souffres de mon départ, je voudrais que tu te réjouisses que je sois bien, d’être soulagée, et que je puisse me ressourcer pour te revenir. N’oublie pas, je suis ta petite princesse et tu es ma maman d’amour.
Je transmettrai tes messages et tes réponses Gaya, es-tu prête maintenant à partir ?
Oui je le suis
Et toutes les deux nous avons suivi le chemin qui s’est transformé en un joli chemin bordé de fleurs avec des herbes très vertes et lorsque je me suis arrêtée au pont des fleurs, Gaya l’a traversé sans se retourner et a gravi sans hésitation l’escalier du pont de l’arc en ciel.
Au revoir Gaya, profite de ce magnifique havre de paix pour te reposer, te ressourcer et préparer ton retour !
A mon arrivée sur le chemin, Lancelot couché dans quelques brindilles d’herbe s’est levé et est venu vers moi.
Ce n’est pas trop tôt, ça fait 4 mois que je suis en standby et cette attente me pèse terriblement. Je me sens coupé en deux, je ne souffre pas physiquement, je ne ressens aucune douleur, mais je suis en souffrance parce qu’elle l’est encore, qu’elle n’arrive pas à faire son deuil et qu’elle culpabilise encore de m’avoir laissé sortir. Et puis mon départ a été brutal, je n’ai pas eu le temps de le préparer, j’ai été très imprudent en voulant absolument traverser cette route la nuit, et les lumières m’ont complètement fait perdre tout risque du danger, l’éblouissement m’a empêché de faire marche arrière, j’étais tétanisé. Je n’ai pas eu de chance, j’étais un chat très vif et impatient. Il fallait que je traverse cette route coûte que coûte et à ce moment précis est arrivé ce bolide.
La suite tu la connais, je me suis retrouvé là à voir mon corps sans vie, la mâchoire déchiquetée, la patte fracassée. Le choc était violent et je n’ai pas eu le temps de ressentir la douleur, mon âme est instantanément sortie de mon corps. Je me voyais, je voyais ce pauvre corps abîmé et j’ai compris que c’était fini pour moi, j’ai compris que je ne pourrais pas réintégrer cette enveloppe et j’ai eu peur. Peur de rester là trop longtemps, peur aussi de lui faire du mal lorsqu’elle me trouverait, peur de la choquer, peur de l’abandonner. Je suis très heureux qu’elle t’envoie à moi, car cela fait trop longtemps, et ici ce n’est plus ma place.
Oui Lancelot, c’est ta gardienne qui me demande de communiquer avec toi et elle a un message pour toi.
« Je t’aime mon petit Lou, tu me manques
Même si au début, je t’ai dit « tu n’es pas beau mais je t’aime »
Tu m’as beaucoup fait rire, quand tu faisais du ski avec un foulard dans la gueule et tes 2 pattes arrière qui glissaient… Quand nous jouions à cache-cache, avec le canapé ou le rideau de l’escalier ! Ou jouer avec l’eau, rigolo, mon p’tit Lou
Au début, cela n’a pas dû être évident pour toi car j’avais le souvenir de Plume, calme douce et ne dépassant pas la limite du jardinet ,
Aussi, excuse-moi d’avoir gardé les cendres de Plume dans la maison pendant tes 6 premiers mois à la maison, ce n’était pas cool pour toi !
Toi, si vif, si impulsif et imprévisible mais attachant, je ne savais pas toujours m’y prendre avec toi : être plus sévère, ça ne marchait pas mieux !
Te mettre plus de limites, être plus autoritaire je ne sais pas ce que tu attendais ?
Alors j’ai décidé de te céder et te laisser sortir quand tu voulais !
Je te disais : « attention à la route, il y a des voitures qui passent vite, c’est dangereux , si tu veux te faire tuer, tu n’as qu’à y aller ! »
Mais je sentais que tu avais besoin de cette liberté et je crois que tu aurais été trop malheureux d’être enfermé, non !
Mais quand tu es mort, j’ai frémi d’effroi et aussi j’étais en colère contre moi et contre toi !
Tu me manques et je t’aime »
Oui je sais qu’elle a été très en colère et je peux la comprendre, mais la colère et un sentiment qui provoque des blessures très vives et ouvre des brèches à des énergies très négatives. Dis-lui de se pardonner et de me pardonner, je ne suis plus là mais resterai toujours relié à elle et lorsque j’aurai rejoint le jardin des animaux, je pourrai enfin me ressourcer et elle se sentira plus apaisée et libérée aussi. J’étais un chat joueur, espiègle, mais aussi très vif, impatient et parfois très têtu. Je devais traverser la route à cet instant-là, c’était mon côté impulsif qui m’y a poussé, rien n’y personne n’est en cause.
Je me sentais bien avec elle, je l’aime et j’ai eu des moments très heureux, très complices avec elle. Qu’elle ne s’excuse pas pour Plume, ses cendres ne me dérangeaient pas. Plume est restée longtemps, tout comme moi, dans la maison et cela me perturbait. Ce n’est que quelques semaines après mon arrivée et sachant que je saurai lui rendre le sourire et la joie de vivre, qu’elle s’est autorisée à partir. Dis-lui que mon comportement compulsif me faisait sortir de mon corps et je n’arrivais pas à contrôler mes instincts, je ne la mordais pas par vengeance. Je suis un chat qui s’est réincarné trop vite, et je n’étais pas assez ancré dans mon corps. J’étais souvent dans l’astral et pouvais me faire surprendre lorsque je n’étais pas dans le ici et maintenant. Ce n’était pas de sa faute et c’était difficile pour elle de pouvoir capter et comprendre ça.
Qu’est tu venu lui apprendre ? A-t-elle raté sa mission avec toi ?
Tout d’abord lui faire comprendre qu’il faut toujours vivre dans le présent, dans le ici et maintenant, sans quoi il vous arrive des aventures pas très chanceuses et des accidents comme celui-ci. Dis-lui aussi que ce ne sont pas les gardiens qui ont une mission auprès de leurs animaux, mais que c’est le contraire. C’est nous qui avons des missions auprès de vous les humains. Et moi je suis passé un peu à côté de la mienne et surtout je ne l’ai pas terminée.
Laquelle ?
Celle de s’ouvrir à l’amour inconditionnel. Lui apprendre à aimer avec son cœur et pas qu’avec ses yeux. Lui apprendre à aimer même si le physique ne correspond pas tout à fait à ses envies. Lui apprendre à aimer tout en laissant la liberté à l’autre. La liberté de vivre et d’aimer ce qu’il aime. Pour ces deux aspects j’ai bien réussi mon travail, elle m’a aimé malgré ma tête carrée, et je l’ai ressenti très fort, et elle a aussi eu le courage de me laisser sortir, de ne pas me priver de liberté. Elle a bien fait de nettoyer les énergies de la maison et de me permettre d’éliminer ces énergies négatives en me ressourçant avec les énergies telluriques de la terre, sans cela elles m’auraient rendu malade.
Pour ce qui est d’aimer d’un amour inconditionnel, elle est sur son chemin et je souhaiterai lui revenir lorsque je me serai reposé au jardin des animaux, pour continuer cette mission. L’idéal serait de lui revenir sous la forme d’un chien, c’est une mission plus facile à remplir pour un chien, mais je saurai endosser le costume de l’animal qu’elle aura choisi, qu’elle n’en doute pas. Dis-lui que je l’aime et que je ne l’abandonnerai pas. Lorsqu’elle sera prête je le serai et j’ai hâte de rejoindre maintenant le paradis des animaux.
Je lui transmettrai tes messages Lancelot, et si tu es prêt je vais t’accompagner un petit bout de chemin.
Il marchait d’un pas altier à côté de moi, le chat joueur et espiègle, tantôt aussi très caractériel et dominateur, s’est montré être un chat avec un fort charisme, un chat qui vibrait fortement sur un plan supérieur et qui savait qu’il allait remonter pour revenir sous un autre plan.
Au bout de quelques instants, je me suis arrêtée, et telle une colombe, il a pris son envol et s’est mis à gravir rapidement les marches de l’escalier de l’arc en ciel ,
Lancelot avait définitivement fait sa transition. Au revoir.
J’ai rencontré Cuca dans un endroit magnifique. Un immense pré où se mélangeaient toutes les couleurs de l’arc en ciel. Il y avait de jolies petites fleurs, des papillons et des oiseaux. Il y régnait un calme qui dégageait amour paix et harmonie. Elle s’est approchée de moi et m’a dit :
Tu vois, je me trouve dans un endroit magique. Après tant de semaines, de mois de souffrance, j’ai eu la chance de faire une très belle et rapide transition. Dis-leur de ne pas s’inquiéter pour moi. Ici tout est beau, je n’ai plus aucune douleur et je vis en totale harmonie.
As-tu un message pour eux ?
Oui, je sais combien mon départ leur a été difficile et surtout à ma gardienne, mais c’était nécessaire afin que je puisse lui revenir le plus vite possible, reposée et ressourcée. Je sais que pour vous les humains c’est difficile de nous laisser partir, mais vous devez l’accepter, car pour nous c’est nécessaire de remonter après une dizaine d’année pour nous régénérer et vous revenir avec de nouvelles énergies. Nous sommes à votre service, et sommes destinés à transmuter pleins d’énergies, et ne pouvons-nous empêcher de faire cela, et les allers/retours nous permettent en quelque sorte de recharger nos batteries. Nous laisser partir quand c’est le moment nous aide grandement.
As-tu un message pour Dali et Lucky ?
Oui surtout leur dire que lorsque ce sera le moment pour eux, de ne pas avoir peur et que je leur souhaite une aussi belle transition. De là où je suis, nous continuerons à communiquer ensemble et ils sont heureux de me savoir en paix. Cela les rassure même si je leur manque physiquement.
Tes gardiens me chargent d’un message pour toi, Cuca :
« On t’a aimé, on t’aime et on t’aimera pour toujours. Maintenant repose-toi notre chère amie. Merci pour ta présence, ton amitié. Merci pour cette si belle histoire d’amour. On te porte dans nos cœurs que tu habites avec tes beaux souvenirs. A bientôt. On t’aime. Merci. »
Merci à eux, me laisser partir n’a pas été facile, mais ils ont su prendre sur eux pour dompter, pour gérer leur souffrance et m’accompagner avec amour dans la lumière. Cela les aidera à avancer sur leur chemin et à faire le deuil plus sereinement. L’univers le leur rendra. J