Messages Kriyavaspata 2023

Ton gardien me charge de te dire qu’il t’aime très fort mais ne comprend pas tes réactions, tu l’as déjà mordu et tu viens encore de le faire. Peux-tu lui expliquer ce qui se passe Twiggy ?

Pendant que je lui parlais, il baissait la tête l’air confus, presque coupable et m’a dit dans la seconde qui a suivi :

Je suis désolé, je me sens si mal, c’est vrai que je me sens coupable et je suis coupable. Il n’est pas mon gardien, il est mon papa et je me considère comme son garçon, comme un membre à part entière de la famille. Je l’aime beaucoup, fort, et mes réactions parfois agressives me font de la peine. J’ai de la peine pour lui mais aussi pour moi.

Depuis mon arrivée, je me sens être le petit prince ici et je ne manque de rien. Aimé, choyé et respecté on me gâte beaucoup, et moi alors que j’aime, que j’apprécie et que je me sens heureux, j’ai par moments des élans d’agressivité auxquels je ne peux pas résister, et pour me défendre car ça réveille des stimuli de peurs, et bien je grogne, je mords parce que je n’arrive pas à maîtriser ces pulsions. Je suis navré, mea culpa, je le regrette de suite et me sens en faute, c’est terrible le sentiment d’injustice que je peux ressentir pour lui et je m’en veux, mais le mal est fait et cela est très choquant et perturbant pour lui et pour moi.

Notre belle complicité, notre belle relation sont tronquées par des flashs, des images, des mémoires qui resurgissent et cela malgré tout ce qu’il m’apporte, tout l’amour qu’il me porte et la grande bienveillance à mon égard.

Petit, avant d’être accueilli chez lui le monsieur me frappait, et depuis j’ai toujours encore une grande peur et appréhension vis-à-vis des hommes. Je sais que je n’ai rien à craindre, mais selon le geste, le ton de la voix ou tout simplement l’endroit me rappellent des souvenirs qui restent encore bien ancrés, et j’ai besoin d’aide pour m’en défaire et me permettre d’être toujours en paix et en harmonie avec moi-même, mes humains et mon environnement. Pendant ces moments d’agressivité, je suis envahi par des énergies qui ne m’appartiennent pas et je ne suis plus, l’espace de quelques secondes, moi-même.

Pardon, je te demande pardon, ce n’est pas de l’ingratitude, je t’aime fort.

Ta gardienne me charge de te dire qu’ils t’aiment très fort. Elle me demande de te transmettre des messages et de te poser quelques questions :

J’aimerais savoir si elle est heureuse, si l’arrivée de Happy a la maison lui a fait du bien mais surtout je voudrais comprendre pourquoi elle est toujours sur la défensive, pourquoi elle est si dure avec Happy; pourquoi elle ne le laisse jamais jouer ou être contente ou être heureuse. 

 

J’aimerais lui dire que nous l’aimons et que Happy n’est pas la pour prendre sa place. Qu’elle ne s’inquiète pas.

 

Pendant que je lisais le contenu, je l’observais du coin de l’œil et elle baissa la tête l’air confus, presque coupable. Elle l’a relevée dès que j’avais terminé, et ses yeux me fixaient intensément, j’avais comme le ressenti qu’elle se sentait prise en faute, et elle confirma aussitôt ma pensée en disant :

Je me sens ingrate, coupable et ingrate. J’ai eu beaucoup de chance de trouver une famille unie, adorable où je me sens aimée et protégée. Toute petite on m’a déjà abandonnée, ma maman ne m’a pas socialisée comme il se doit et j’ai souffert, beaucoup souffert de ce manque, mais aussi je n’avais pas à manger à ma faim, et c’était difficile pour moi. J’ai eu, je le répète une chance inouïe d’avoir été accueillie avec beaucoup d’amour comme un membre de la famille, comme leur fille, leur enfant et je me sens si bien et heureuse avec eux, malgré que l’arrivée de Happy m’a extrêmement perturbée.

Obligée de me battre dès ma naissance pour survivre, je me sentais protégée et rassurée dans leur foyer bien que les mémoires et le syndrome de la séparation, de l’abandon, soient encore omniprésents et qui expliquent aussi mon comportement, toujours sur le qui-vive et la défense. Et l’adoption de Happy a grandement chamboulé cette quiétude qui s’installait de plus en plus. Ce n’est pas de la jalousie, ne le prenez pas dans ce sens, ce sont plus des peurs, peur de moins compter pour vous, peur d’être à nouveau dans l’obligation de laisser ma place, d’être au second plan et je ressens une grande frustration.

Dis-lui que je l’aime fort, et je les aime tous mais de devoir les partager avec Happy me crée et fait ressurgir des mémoires qui sont encore bien ancrées. Je n’avais pas connu ce sentiment de sécurité que votre génitrice doit vous apporter, et je commençais doucement à m’ouvrir, et voilà qu’arrive cette intruse qui elle aussi souffre de troubles de comportements graves et me renvoie un peu à mon image. Cela m’agresse, je suis sur la défensive et je le lui exprime. Difficile dans ces conditions d’en faire un compagnon de jeux et j’en suis désolée.

Mea culpa, j’ai besoin de votre aide pour mieux gérer mon stress et mes angoisses et me permettre de me sentir en paix avec moi-même afin que les énergies entre Happy et moi soient harmonisées et pacifiées. Je sais que je me dois d’être bienveillante avec elle autant que vous l’êtes avec moi et je vous dis merci pour tout. J’aimerais bien pouvoir jouer et m’amuser avec elle, mais pour cela je dois d’abord retrouver une paix intérieure et me sentir en parfaite confiance. Ce n’est pas en vous que je n’ai pas confiance, c’est en moi. Tant que je suis aux aguets, le passé et ces peurs de tout prennent le dessus.

Vous êtes ma famille, je vous aime et je vais de mon côté essayer de faire des efforts pour m’adapter à Happy qui porte elle aussi encore des choses qui ne lui appartiennent plus. Elle va de mieux en mieux et c’est bien agréable à voir et en même temps fait ressortir toutes les craintes que je porte encore en moi.

 

Saga, ta gardienne aimerait te dire qu’elle t’aime très fort et voudrait que tu répondes à ses questions :

Est-ce-qu’elle s’entend bien avec notre Entlebuch Sully?

Est-ce-qu’elle se plait chez nous?

A t’elle peur en voiture ?

Aimerait-elle faire autre chose comme activité?

On va la faire stériliser fin décembre, aurait-elle voulu être maman?

Sinon que veut-elle nous dire pour améliorer son quotidien?

Elle me regardait  intensément pendant que je lui lisais le contenu et ses yeux étaient remplis d’amour. Elle s’est aussitôt levée pour venir à côté de moi, et tout en jappant et secouant sa queue elle s’est mise à tourner plusieurs fois autour de moi. Elle poussait sa tête contre mes jambes, me faisant comprendre qu’elle aimerait être caressée, et lui ayant demandé l’autorisation, je l’ai longuement câlinée. Elle poussait des petits soupirs pour exprimer sa plénitude et après s’être calmée, s’est assise pour me dire :

Moi aussi je l’aime beaucoup, je l’aime fort, elle est ma maman et je me considère un peu comme son gros bébé. Dis-lui merci pour son message et bien sûr que je vais lui répondre. Je me plais beaucoup chez eux quelle question, c’est chez moi ici et je suis contente qu’elle m’ait à nouveau ouvert la porte de sa maison. Elle a un peu de mal à l’entendre et cela m’a créé un peu de stress. Mais nous étions déjà ensemble et elle le ressent bien, nous sommes très proches et très fusionnelles (Hélio). Sully un peu, voire très exclusive a parfois un peu de mal à me laisser retrouver ma place, elle est un peu possessive, m’avait acceptée parce que j’avais besoin de retrouver un foyer et l’amour d’une gardienne, et sa grande empathie, sa grande compassion m’avait bien aidée à faire le deuil de la mamie. Entre nous il existe ce lien très fort qui nous unit et Sully le sent bien. Mais c’est de bonne guerre, nous aimons jouer et nous amuser ensemble.

Je ne peux pas vraiment te dire, je ne sais pas pour l’instant, pas de besoin de materner, peut-être plus tard je ne pourrai répondre à cette question, mais pour l’instant lorsque je fais les chaleurs je ne me sens plutôt pas bien dans ma tête et dans mon corps, et c’est perturbant. Si tu peux m’aider à moins ressentir ces états d’âme ce sera que du bonheur.

La voiture je n’aime pas trop, c’est source de stress pour moi. Des angoisses, des vieilles mémoires où m’emmène-t-on ? Des peurs de séparation, et cet état perdure et me fait avaler n’importe quoi, je suis désolée, j’ai bien conscience que les douleurs dans le ventre sont en partie dues à ça. Je suis encore jeune et j’ai besoin parfois de me dépenser plus et aimerait avoir des activités plus divertissantes. J’aime me baigner aussi. J’ai parfois du mal à canaliser, à maîtriser mes envies, mes pulsions et je deviens gloutonne, je me rends bien compte que j’ai besoin de votre aide pour arrêter de me faire du mal, mais c’est plus fort que moi, impossible d’y résister.

Je suis heureuse avec vous, je vous aime, vous êtes ma famille